Op de prachtige avond van een prachtige lentedag, togen we naar het ons tot nog toe onbekende Bouche à Oreille. Van horen zeggen hadden we dat het er best aangenaam was om een concertje mee te pikken. Welnu, geachte lezers, aangename plaats of leuke tent zijn eufenismen om deze locatie te duiden. Dit is een biotoop voor artiesten van alle slag en discipline, muzikanten, theaterwereld, beeldende kunstenaars. Als je dit middeleeuwse klooster betreedt, kom je in een andere wereld terecht. Verleden, heden en toekomst coëxisteren hier naast mekaar, zonder elkaar te benijden of te minachten. Men zou hier kunnen wonen en werken, en zelfs met honderd mensen binnen zijn muren is het er sereen.
In dit kader mochten we de Nederlandse bluespicker Hans Theessink begroeten, Gisteren was hij in de West-Vlaamse bluestempel, Banana Peel, waar hij grote bijval genoot, aldus zijn begeleiders. Vandaag gaat hij dit nog eens overdoen in hartje Brussel. Met zijn looks van een iets oudere playboy of gigolo op rust zou je het hem niet zo aangeven, maar de man is een levende encyclopedie van pre-war blues en folksongs. Als hij van één ding spijt heeft, is het dat hij zijn idolen niet in levende lijve heeft ontmoet. Althans de meeste ervan niet. Hij blijft inspiratie vinden in zijn helden van weleer, Leadbelly, Big Bill Broonzy, Mississippi John Hurt en Blind Willie McTell.
Ofschoon hij in grote lijnen nog dezelfde setlist hanteert als hij twee jaar geleden deed in Handzame, zingt en speelt hij deze nummers nog steeds met hetzelfde plezier en enthousiasme, en geen enkel moment kan je bij hem iets ontdekken dat op een zweem van verveling gelijkt. Hij zou een langere eerste set doen en een kortere tweede, tenslotte werd de tweede set minstens zo lang als de eerste.
Waar de eerste set meer ‘sing along’ -like was, Hans weet hoe stoelen en muren te doen meezingen, was de tweede helft meer gewijd aan de deep blues, delta-style bottleneck. Vree wijs. Net als Doug MacCleod is Theessink een storyteller, over zijn belevenissen in de States, daar waar de blues geboren is, deep south.
Hij bracht een saluut aan de betreurde Derroll Adams met diens fantastische song “Freight Train Blues”. Ooit waren ze goeie maatjes. Wie Derroll gekend heeft weet dat hij goeie vriendjes was met iedereen die zijn vriendschap beantwoordde. Een groot man. Derroll’s vrouw Danny was in de zaal en een dergelijke accolade kan deugd doen.
Een prachtig, haast intiem, concert in dito omgeving. Alsof we met een aantal vrienden in de living zaten. Een grote living dan wel.
Keep up the good work, Florin7 !!!
witteMVS
Michel Preumont (Français)
Seconde date belge pour le citoyen d'Enschede ,ayant émigré An der Schöne blauen Donau ,pour se nourrir de Wiener Schnitzel, en avalant moult Zipfer dans une Gasthaus de la Wallensteinstrasse ou de la Niederhofstrasse(Montag Ruhetag!).
Gisteren de Banana Peel in Ruiselede , vollen bak !
Ce mardi le BAO( = bouche à oreille) ,la belle salle monacale, à ne pas confondre avec un constrictor!
Les bluesmen belges ne connaissent pas encore l'endroit , mais ils sont sortis ravis et reviendront à Etterbeek.
Il est à noter qu'une grande partie du public avait fait le déplacement d'Amsterdam, Breda,Eindhoven ,voire de Leeuwarden.... pour assister au gig de leur concitoyen ,se faisant rare chez Beatrix Wilhelmina Armgard van Oranje-Nassau.
Tu te dis, Florin ,le gars qui ,sur un coup de coeur, a fait venir Hans in Brussel ,se frotte les mains et se remplit les poches ...Erreur,petit , ce mécène n'est pas prêt à placer ses avoirs (inexistants) chez Rabobank, et parle de mettre un terme à ses activités de promoteur ,pour se consacrer à la rédaction de ses mémoires et à la lutte pour la défense du statut de l'artiste . Wat zeg je ? Il aura beaucoup de moulins à combattre ...ne lui dis pas , a u b , c'est beau l'utopie!
20:45' Iedereen in de zaal.Trois guitares,une chaise ,un micro et un ampli ...Hans Theessink ,chemise à fleur seyante, salue Bruxelles, Brussel and Brussels.
'Key to the Highway' en route pour l'autoroute du blues acoustique. Un seul titre et la salle est à l'unisson , on a devant nous un des grands du Delta Blues ,même si ce peï est originaire d'un Delta batave .
20 albums dans son escarcelle .La reconnaissance des pairs , vivants et au paradis .Merci Florin ,de nous avoir offert une légende qui , loin d'avoir le dikkenek, fait étalage de générosité ,de savoir-faire et d'authenticité.
'One helluva guitar player' said Bo Diddley . Effectivement un as du countrypicking ,mais également un storyteller d'exception et ,un gars respectueux du riche héritage des old masters.
...if I had money I'll tell you what I do... ('Mercury Blues') ,ses doigts virevoltent sur la 6 cordes ,les pieds battent la mesure et son chant légèrement zézayant fait le reste . Bye bye Etterbeek , nous sommes ready for a journey in the Deep South.
A Enschede ,le premier bluesman que j'ai appris à connaître, se nommait Big Bill Broonzy, j'ai été le voir jouer au Green Mill à Chicago et j'ai eu l'occasion de grattouiller sur sa guitare . Man , what a thrill....'Big Bill's Guitar' qui ouvre l'album 'Hard Road Blues' , hommage poignant au métayer de Bolivar ,Mississippi.
1983 sur l'album 'Titanic' ,'Creole Bell' de Mississippi John Hurt. Un fingerpicking pas piqué des vers ,et un premier chorus fredonné par le BAO.
'Demons' sur le dernier album 'Visions' enregistré avec Terry Evans. Galette ayant reçu le Danish Music Awards. You know , je l'ai interprétée à Hell , en Norvège , c'est le titre qu'ils préféraient , only God knows why.
'Prison Blues' inspiré par James 'Son' Thomas ,figure de proue du Delta Blues.
Leçon de musique .... Son , whatever the way you play the blues, don't lose your pace ... c'est pas Hans qui va perdre le rythme, for sure!
En ce temps là , j'avais découvert le blues , à Enschede il y avait un seul platenboer:... ik wil een blues LP... , le seul truc que le vendeur a trouvé dans ses bacs plein de Nederlandse Schlagers (Willeke Alberti, de Zangeres zonder Naam....) était une rondelle de dixieland du Dutch Swing College Band .C'est sur cet album qu'il entend 'St James Infirmary'. Magnifique version ,avec quelques touches de 'Greensleeves' .
'Blind Willie' dedicated to Blind Willie McTell. Harmonica et slide vont enivrer nos feuilles de chou.
'The Bourgeois Blues' de Leadbelly( 1938) , à la 12 cordes .Un chorus Jacques Brel pour le BAO .
...Washington DC , it's a bourgeois town I got the bourgeois blues Gonna spread the news all around...
Un second Leadbelly 'In the pines' ,il ne la jouait plus depuis longtemps ,lorsqu'il vit Kurt Cobain la faire unplugged .Emotion et sincérité , et, une nouvelle fois, Bruxelles fait les backings.
Dani ,la compagne du grand Derroll Adams ,est présente , la suivante est dédiée au plus grand banjoman du siècle précédent :'Trouble in mind' ..I'm blue but I won't be blue always... Poignant!
'Slow Train' terminera ce premier set .Une confession nostalgique ...I've been on my way for such a long time singing the blues...
Un public heureux et réceptif prend d'assaut le comptoir.
Set 2
Une slide ,un harmonica ,un traditional 'Green, green rocky road' . Suivi d'un autre Mississippi slow blues track se terminant par l'usuel ...I can't be satisfied....
Un nouveau country blues à la mémoire de Mississippi John Hurt: 'Avalon Blues' ,précédé de l'anecdote du musicologue ayant retrouvé( in a gas station ,en 1963) le bluesman tombé dans l'oubli depuis la dépression...his guitar playing skills were still intact!
Rufus Thomas 'Walking the dog' .Génial.
De la période danoise de Mr Theessink, 'Faded Fame' ,racontant les années noires, as a fucking junkie, d'un grand musicien d'Odense, avec lequel Hans avait joué.
Rock'n roll :Chuck Berry 'Maybelline' .Grand show de Hanske qui ,tout en jouant, se désaccorde pour donner une tonalité décadente à la vilaine et infidèle demoiselle .
'Johnny & the devil' Johnny qui a signé un pacte avec Méphistophélès et a perdu son âme . Harmonies faustiennes avec l'ange déchu.
'Baby wants to boogie' sur le CD , avec l'accordéon de Flaco Jimenez. Je vous sers a slower version ,people .
Sur l'album Tribute à Derroll Adams , avec de grands noms :Donovan ,Arlo Guthrie, RalphMcTell , Dolly Parton ,Ramblin Jack Elliott...., 'Freight Train Blues' .Dani est aux anges,bien sûr!
Ce traditional met fin au second set , Hans prend congé.
Public debout et retour du Viennois .
Double bis
Un hommage au génie Luther Allison (décédé en 1997) 'When Luther played the blues' . Dernier titre de l'album 'Slow Train' .Magistrale version, à la John Lee Hooker.
'The Midnight Special' repris en chorus par tous les chefs de gare, cocus ou non , termine ce concert grandiose .
Midnight est passé depuis longtemps , la SNCB, pour une fois ,n'était pas en retard.
...Let the midnight special ,shine a light on me... ai-je chanté toute la nuit! |